: Balade et croyances des âmes
Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

mercredi, septembre 27, 2017

Balade et croyances des âmes




Les âmes dorment quelque part. Dans une dimension à laquelle nous avons peu accès. Les âmes dorment et rêvent de nos vies. Quand vient le moment pour elles, quand elles le sentent, quand elles se prennent à espérer, elles tendent un bras vers nous et nous touchent de leur présence. Les âmes s'incarnent en frôlant les dimensions, des rides se froissent et les ondulations font apparaitre ce que nous appelons la vie.


Nous sommes faits entre l'espace-temps et les âmes. Les dernières se trouvent là, j'ai réussi à les filmer pour vous. Le bruit-blanc que vous entendez en fond est le champ qui entoure leur vibration si particulière. C'est bien dans ce champ spécial que vogue le rêve des âmes. Vous les verrez blanches seulement parce que le filtre que j'ai utilisé ne permet pas d'apprécier leur pléochroïsme.


Je sortais de ma nouvelle maison sans savoir encore si c'était vraiment ce que je voulais — mais en tout cas, c'était ce qui se faisait, ainsi soit — mon loup frétillant à côté de moi. Et soudain parti et retrouvé les quatre pattes déjà dans la rivière. L'eau était encore noire parce que les fleuves ne sont jamais en avance pour écouler la nuit. Autour cependant, les couleurs rendaient la balade magique. En voyant les herbes, j'ai repensé à mes histoires sur les âmes, à comment mes expériences et mon imagination m'ont permis de les rencontrer, d'une certaine manière. Je me suis dit que ce serait une belle façon de vous en parler.

Le vortex des âmes
Pour ceux qui n'ont pu voir la vidéo, je présente de nouveau le vortex des petites âmes. Dès que l'une s'approche du nid, le courant du rêve ne suffit pas à la porter plus loin. Elle retourne d'où elle vient. Rien ne se crée, rien ne se perd. Nos âmes ne sont que des âmes recyclées, des morceaux d'âme qui ont appartenu à d'autres êtres et qui se sont assemblées subtilement pour animer l'être neuf que nous sommes.

Les bras incarnés des âmes 1

D'autres bras incarnés 2
Voici ce que ça donne une fois formé, un bras d'âme. Ils viennent tous du petit vortex, ils n'en sont pas moins tous différents. Dans l'espace-temps baigne tant de choses différentes, dans l'univers des âmes, la diversité est équivalente. L'inconnu est capable de tout avec rien.

Homme de pierre
Certains croient que les âmes gardent leur pleine intégrité d'une vie à l'autre, je pense de mon côté qu'elles sont assemblage, comme le corps qui nous compose capte les atomes du monde.

Rêve des âmes contre l'univers
Sans le rêve des âmes, il n'y aurait pas d'éveil. C'est lui qui leur a insufflé l'idée de s'intéresser à la vie, d'en faire une de leur volonté. Par le rêve, les âmes rencontrent l'autre monde et c'est l'incarnation qui leur permet de l'explorer et, du même fait, de découvrir leur couleur. Dans le vortex, broyées, mélangées, malaxées, comme elles sont, elles ne savent rien. Les longs bras qu'elles lancent vers l'espace-temps les démêlent et cet assouplissement les leur rend intelligible. Par l'incarnation, les âmes découvrent l'esprit et, de l'autre côté des dimensions, l'esprit découvre les sens.

Oeil pour âme
Pour en percevoir une, une âme, il faut tendre tous ses sens et surtout celui qui nous relie quelque part, l'imagination. Mais attention, pas l'imagination de la fuite, l'imagination du réel. L'imagination qui vibre en harmonie avec le rêve de l'âme. Pour le reconnaître sans mal : c'est le sens qui sort du corps. Il n'y a que lui, vous ne pouvez vous tromper.

L'âme
Et alors, vous la sentirez, l'âme, aussi complexe et simple qu'une fractale, qui touche à peine à travers la fine peau des dimensions, le corps qui l'occupe du côté du monde. Sentir une âme, ça ne vous apportera pas grand chose, je l'admets. Juste un peu de magie et de croyance, peut-être ? Une magie et une croyance que vous pourrez aimer sans peine. Le sens deviendra puisque vous l'aurez sentie, l'âme, et sa méta étude des êtres.

Le sens c'est elle qui le cherche, non le monde.

8 commentaires:

  1. Ton article est magnifique, le lire m'a fait voyager dans un monde rempli de magie.
    J'ai toujours voulu croire en une vie en dehors de notre vie terrestre. Je me souviens que petite je voulais continuer à croire en la magie jusqu'à tard ("quand je serai grande je serai magicienne, mais une vraie, pas une fausse comme dans les spectacles"). Je reste rêveuse, j'aimerais voir et toucher cette magie.
    Malgré tout, surtout depuis le décès de mon papa je crois, j'ai du mal à "croire" en autre chose qu'à une vie sans aucun sens. La vie n'a de sens que parce que nous souhaitons, humains, lui en donner, les autres espèces animales ne s’embarrassent pas de tant de questions. Je suis certaine en tout cas que notre corps physique et ses limites nous empêchent de voir des choses qui sont pourtant là (ne serait ce que l'air qui nous entoure, rien que ça!), j'ai donc la conviction que des "choses" nous échappent sans pouvoir dire de quelle sorte sont ces choses. Je n'arrive pas à établir mon point de vue sur ce satané mystère de "l'au delà". Selon moi il n'y a sans doute rien avant ni après la vie, mais c'est tellement triste de croire ça que j'ai envie de croire à autre chose sans pour autant savoir quoi. Enfin, tu l'auras compris (je crois), ma vision est totalement perdue!
    "Maman, et toi, tu crois que papy il est à côté de nous?" "Je sais pas du tout, j'espère". Voilà, je crois que cet échange avec mon fils qui date justement de cet après midi, résume mon état d'esprit: j'espère.
    Merci Céline pour ce bel article!

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    1. De mon côté, je m'amuse à trouver du sens dans l'absence de sens justement. Et trouver de l'existence exactement parce qu'il n'y a rien avant ni après. Un peu comme lorsqu'on donne une raison à une suite de chiffres aléatoire pour s'en souvenir.

      Je sais que la vie n'a pas de sens, parce que son sens ne nous appartient pas, pas au sens des individus. Mais quand on s'intéresse aux âmes, à la dimension des âmes et non à leur incarnation, c'est un peu magique : le sens devient, on l'effleure. Enfin je crois.

      Dans l'espérance, je vois beaucoup la possibilité que ça ne soit pas. L'espérance, c'est voir deux chemins possibles : celui qui a, et celui qui n'a pas. Tu ne sais pas si ton père est encore près de vous, comme tu l'as très justement avoué à ton fils, pour croire il faudrait que tu trouve quelque chose autour de toi qui t'en donne la preuve. Tu penses peut-être que puisqu'il n'y a rien après la mort, ce n'est donc pas possible que ton père soit encore là. Comme on dit souvent aux personnes qui se posent cette question : "mais il est forcément là puisque tu penses à lui !", je trouve cela assez juste. Comment peut-on penser quelque chose qui n'est pas ? C'est forcément ! Même dans son inexistence.

      Rien à savoir la forme que cela prend. Mais ça, ce n'est plus à ton père de l'inventer : c'est à toi.

      J'espère que mes mots n'heurteront pas ton deuil, Cendra. Merci d'avoir parlé de tout cela dans ton commentaire.

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  2. Merci :).
    Les photos sont superbes. La magie qui émane de tes mots peut-être plus encore. J'avais l'impression de lire un conte ! Un conte qui dit la vérité.

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    1. Merci Rozie.
      J'ai pensé en te lisant : mais tous les contes disent la vérité ! Je l'écris quand même, mais ne crois surtout pas que je veux faire ma maligne ici. En tout cas, pas dans ce commentaire parce que j'ai compris je crois ce que tu voulais dire.
      Oui, c'est fabuleusement magique tout ça. Le monde, les âmes, ce qu'on croit, ce qu'on ressent, ce qu'on sent. C'est une source de poésie sans fin ! (ou du moins, une fin que je n'atteindrai jamais.)

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  3. Avec cet article je retrouve un peu de l'ambiance de ton roman.

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    1. Ah ah ! Comme quoi, je l'aurais probablement écrit moi même ! Le roman ET l'article :-)

      Oui, c'est vrai qu'Oyun vivait de façon permanente dans ce monde là. Où les réalités du monde sont expliquées parce qu'on ne peut y voir. Le peuple d'Oyun vivait dans le non-dit, le non-démontrable. Tout était sujet à interprétation. C'est ce que j'avais essayé de dire dans mon roman.

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  4. Tu es une vraie magicienne des mots...

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    1. Merci Roulio ! Je me souviens de ton dernier passage ici ! J'étais surprise de me savoir lue de toi alors que ton blog est totalement différent du mien :-) Ca m'avait fait plaisir. Ca me fait toujours plaisir !
      A bientôt :-)

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A bientôt !
Céline.

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