: Tracas de la fin de l’été #1
Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

mardi, septembre 27, 2016

Tracas de la fin de l’été #1

Le voyant batterie clignote, François n’est pas tranquille mais enfin c’est toujours moins inquiétant qu’un « check engine » (que nous n’avons pas). Le voyant batterie est directement relié à l’alternateur et informe en direct de son bon fonctionnement, autrement dit : il y a un couac niveau fourniture d’électricité.

Source Photo - François qui a bien bronzé, réfléchie au problème
Un sacré souvenir…
Ca nous était déjà arrivé à nos débuts avec Otto. Nous ne l’avions pas aménagé et François ne l’avait encore jamais conduit. Nous étions encore jeunes et insouciants à cette époque et nous ne faisions attention à rien.
« Il est allumé le voyant, là, qu’est-ce que ça veut dire ?
- Oh… pfft, j’en sais rien. T’inquiète, j’ai fait tout le chemin du retour comme ça. »
J’ose pas identifier les paroles de mon dialogue, j’ai trop honte… On y va, la nuit tombante, les feux éclairant à peine la route et l’intensité ne s’arrangeant pas avec le temps.
« Il doit y avoir un problème.
- Arrête-toi sur le parking, on va voir si c’est pas le fils qu’on a coupé. »
Maintenant, je me souviens, nous avions quand même commencé à démonter l’ancien aménagement d’Otto.
On se gare. Le moteur cale d’un seul coup. Plus de pile.
Le magasin à côté duquel nous étions arrêtés était fermé, nous avons eu un peu de mal à trouver quelqu’un pour nous dépanner. Heureusement, nous avions des câbles de batteries avec nous (insouciants, mais pas fous !) et on fait redémarrer le camion avec.

Vous savez peut-être comment ça marche :
• Deux voitures l’une à côté de l’autre.
• On ouvre le capot des deux (dans le cas d’Otto, c’est plutôt le coffre qu’on ouvre)
• On connecte les batteries avec les câbles
• Et on démarre.
Petite astuce d’habitué : Vous pouvez démarrer la voiture saine pour aider la voiture à sec à lancer son moteur (et son alternateur). Voilà, vous savez tout.

Sauf que ce que nous n’avions pas compris, c’est qu’avec une batterie déchargée ET un alternateur qui ne débite pas ET un trajet de nuit les phares allumées, notre camion n’irait pas loin. Nous n’avons pas été bien loin.

La loutre dormait paisiblement à l’arrière pendant que je me mettais les bras écartés au travers de la route pour arrêter le premier véhicule qui passait par là. Pas le choix mon gars : ouvre ton capot ! C’est ainsi que tous les 1 ou 2 kilomètres, j’arrêtais quelqu’un pendant que François préparait les câbles —nous avions la technique, de vrais bandits des grands chemins !

Finalement, nous nous sommes résolus à finir notre route à la lumière des étoiles. Pour ceux que l’expérience tenterait, sachez que c’est assez flippant. Principalement la route protégées par les arbres, très confortable en été mais très sombre car seule la ligne pointillée à peine visible vous indique si vous êtes sur le point, ou non, d’atterrir dans le fossé.

Nous avons réussi à rentrer chez nous à bon port. Batterie morte, à changer. Alternateur qui ne débite plus. « Je vous conseille de le changer aussi, nous avait dit le mécano. » C’est ce que nous avions fait.

Ca recommence !
Plusieurs mois plus tard, voilà que le problème survient de nouveau. Sauf que voilà, on est un poil moins noob qu’au début. Comme quoi, un poil peu faire toute la différence.

Nous avons déjà compris plusieurs choses :
- quand un voyant s’allume en route, c’est qu’il y a un couac quelque part.
- quand le voyant batterie s’allume, le couac concerne le duo batterie-alternateur.
- il vaut mieux avoir un multimètre avec soi pour faire face à ce genre de problème.

Notre maigre expérience du camion nous a également permis de repérer 1/ un bruit bizarre au démarrage de Otto (du type je m’essaye au violon, mais je n’en parle encore à personne…) 2/ le voyant batterie s’éveille lorsqu’on monte dans les tours.

On se décide à un démontage. Maintenant que l’aménagement de Otto est op, c’est un rien plus délicat qu’au début : il faut débarrasser l’ensemble des couettes, des draps, des duvets, des oreillers, des matelas, des couvertures, tout ce qui fait qu’on passe généralement de bonnes nuits. Plus, pour cette fois-ci uniquement, la chaise évolutive qui fait le trajet Mamie Poule -> Mamie Coeur avec nous. Ca fait un beau paquet. Par chance, il pleuvait un peu mais nous avions la ferme (et la clef de la porte correspondante) du tonton de François pour abriter le tout.

Je teste l’un après l’autre le couple batterie-alternateur, j’ausculte celui qui flanche (l’alternateur) et en deux-deux je trouve l’origine de notre problème.
« Dis, tu penses que c’est normal une courroie tendue comme ça ? Je n’ai jamais touché de courroie, mais celle-ci me semble bien lâche et j’en ai une autre juste en dessous bien plus raide… »
J’ouvre la RTA (pour les non-initiés, ne croyaient pas comme moi qu’il s’agit d’un magazine publicitaire ventant les mérites des véhicules, non non non ! Il s’agit plutôt d’une magnifique bulle d’oxygène lorsque vous avez une panne ou qu’il faut changer une visse sur la portière avant… Ca aide bien.), ça dit : « 2 à 5 mm de flèche. Je dois bien en avoir 10 ou 15, là, non ? »
C’est là que la super mécano de notre groupe passe la main car elle n’a vraiment pas assez de force pour retendre le tout. François s’en occupe à merveille.

On démarre, le voyant s’éteint comme un point final à nos soucis.

Sauf que non
Mais tout aurait été trop simple. Dès le lendemain de notre réparation fulgurante, voilà que le voyant batterie se rallume, et très sûr de lui !
L’alternateur ne débite plus
                                              du
                                                   tout.
J’avais épuisé mon coup de génie de la semaine la veille avec la courroie, nous ne savions vraiment pas ce que ça pouvait être. Je teste quand même, dépitée, avec mon multimètre quasi-neuf, la batterie. 8.76. Couuuah ? (faut savoir ici qu’on s’attendait plus à voir du 12 V. 8, c’est une batterie déchargée, bien correctement…) François panique légèrement. « 8 V ! Mais comment est-ce possible ?? Hier tout allait bien ! Il s’est passé quelque chose… Ya un truc qui la décharge dans le camion… » Bon, faut lui pardonner. Il avait salement crever le pneu de son VTT avec un clou gros comme un doigt, tenter de le réparer avec deux rustines dans la matinée et s’était finalement dit qu’il faudrait qu’on achète une chambre à air neuve. De plus, nous avions rendu visite à son grand père, bien plus à plat que la roue de vélo, perdu dans un lit d’hopital. Et voilà que le camion nous faisait défaut…

J’ouvre la zone technique pour voir ce qu’il se passe de ce côté-ci du camion et je teste notre batterie de cellule. Le multimètre quasi-neuf est formel : 8.76 V pour elle aussi. Impossible. « Relax François, le voltmètre est en panne. »

En changeant le calibre, j’arrive à la valeur de 12,9 V. Je pense qu’il pipote encore mais là n’est pas la question. Enfin, alternateur ou pas, un beau trajet de plus de 100 km nous attendait. Nous savions que Otto était capable de rouler batterie à plat et alternateur HS, à condition de garder les feux éteins, c’était faisable. Ca c’est bien fait.

Près de Bourges, nous avons rendu visite à un jeune garagiste très sympa, conseillé par ma belle-maman : Maxime. Maxime s’est formé tout seul à la mécanique, avant d’être employé deux ans chez un gars qui le payait au lance-pierre (parce qu’il n’avait pas de formation initiale). Il a ensuite quitté ce gars pour créer son propre garage dans une grange de ferme. Tout de suite, j’ai aimé son attitude.

Avec Maxime, nous avons changé toutes la filerie du couple batterie-alternateur avec des câbles de récupération. Ca n’a pas résolu notre problème. Et comble du luxe : le voyant batterie ne s’allumait plus lorsqu’on mettait le contact ! « Ah… Ca c’est bizarre… » Je ne vous le fais pas dire !

Et puis Maxime s’est décidé à nous montrer comment démonter la jolie partie de l’alternateur qui contient les charbons… Imaginez-moi là comme un enfant devant une barbe à papa. Notre super garagiste m’apprend à reconnaître quand les charbons sont usés et surtout… quand ils ne frottent pas correctement ! Un petit coup de papier ponce et c’est reparti !

Dans un prochain épisode…
L’alternateur débite, le voyant s’allume avant de s’éteindre, le problème est réglé ! Et Céline, maintenant, sait éteindre un moteur en débranchant l’électrovanne :-D Maxime est un super garagiste qui n’a pas peur de répondre aux questions, c’était le pied pour nos aventuriers !


Les voilà repartis pour l’aventure… Sauf que la maladie frappe Céline… Trop fatiguée, elle ne peut plus du tout assurer François en escalade… L’affaire est grave ! Tout cela vous sera raconté dans le prochain épisode de… leurs aventures rocambolesques ! (on n’a pas trouvé de titre cool ^^)

2 commentaires:

  1. Une vraie épopée!!
    Vous allez vous y connaître en plein de choses à la fin de ce merveilleux voyage...

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    Réponses
    1. Bonjour Marie ! Merci de venir faire un petit coucou ici :-)
      Nous apprenons beaucoup de choses, mais cela se compte plus en originalité qu’en quantité. Nous apprenons des choses que nous n’aurions jamais apprises si nous n’étions pas partis. La mécanique, c’est un exemple frappant pour moi. Je ne m’y étais jamais intéressée et en fait : ça me passionne !
      Bisous :-D

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Céline.

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