: L'interview d'un Explorateur
Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

jeudi, juin 16, 2016

L'interview d'un Explorateur

J'ai cette envie depuis déjà un bon moment. D'interroger les gens que je rencontre, de les découvrir à travers des questions, de voir un peu de leur personne, de leur croyance, de leur découverte de la vie… tout ça à travers quelques points d'interrogation bien choisis. L'exercice me paraissait intéressant, aussi bien pour moi que pour les personnes qui accepteraient de se prêter au jeu.


Et François a accepté de participer. Ceci est donc ma première interview et je suis très heureuse de la partager aujourd'hui avec vous ! Il me paraissait évident de commencer par lui. Je ne savais pas s'il accepterait que l'on filme une vidéo de cette interview (je lui avais également proposé une interview écrite ou une podcast) et j'ai sauté partout lorsqu'il m'a affirmé être partant pour l'expérience !

François a répondu aux questions en direct, cette interview reflète parfaitement sa spontanéité naturelle, son assurance, ses hésitations, … et certaines questions lui ont posé bien du fil à retorde mais je crois qu'il a surtout admirablement assuré tout au long de la vidéo !

Lors du montage, j'ai coupé au mieux les passages où nous avions quelques soucis techniques (un appareil photo qui n'a plus de batterie, un soleil qui se couche, une petite loutre qui ne veut plus dormir, mon trépied artisanal qui refuse soudainement de tenir droit…), j'ai de plus passé une partie de la vidéo en noir et blanc pour contrebalancer le manque de lumière croissant, la soirée de l'interview avançant…

J'ai hésité à travailler davantage la vidéo, en ajoutant des titres ou des illustrations, mais ce travail supplémentaire nous aurait peut-être sensiblement éloignés de mon but initial : vous livrer une rencontre, sincère et simple.

Bon visionnage à vous !

Et si l'un d'entre vous désire à la suite de François, au grès de nos rencontres, se prêter au jeu, qu'il n'hésite pas à se faire connaître. J'ai déjà quelques cobayes dans le collimateur… ;-)


16 commentaires:

  1. Oh dis donc, c'est chouette de le rencontrer comme ça, de l'entendre parler, de vous entendre échanger :) Ta première question est vachement dure mais elle amène tellement d'échanges ! Il se prête au jeu de l'interview, du portrait, avec le sourire, dans la bonne humeur, et je trouve ça vraiment super. Et vous êtes dans le combi en plus *_* Son regard sur votre voyage, les changements dans votre vie qui s'inscrivent pourtant dans une continuité, c'est superbe :) J'aime beaucoup sa façon de voir les choses. Il exprime tellement bien cette complicité que vous avez, tout ce qui vous lie. Et j'aime sa coupe de cheveux :)
    En noir et blanc, ça donne une autre image de lui... assez touchant en fait... ça me donne encore plus envie de vous rencontrer ! :)

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    1. Je me faisais la même critique après coup : ma première question est trop difficile, j'aurais dû commencer par quelque chose de plus simple. François a choisi son décor, qui m'a parfaitement convenu aussi :-) Je lui ai dit que tu aimais sa coupe de cheveux, ça lui a fait bien plaisir !
      On arrive bientôt de ton côté de France… Alors à notre voyure, avec plaisir :-D

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  2. Merci à tous les deux, c'était très intéressant à écouter j'ai adoré ^^ (bon sinon, entre nous, la normalité, ça existe vraiment ? :P )

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    1. Je suis contente que ça t'ait plu Ambre. D'un point de vue mathématique, réfléchir à l'existence de la normalité est essentielle, tout autant de chercher à la définir… François a d'ailleurs été confronté au problème dans sa réponse. Que répondrais-tu de ton côté ?

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  3. Que je me sens à la fois complètement à côté de la normalité et complètement dedans, et que paradoxalement je crois que nous le sommes tous. Un mouvement existe nous poussant à une norme, mais justement elle pousse. Et comme elle pousse, ça frotte, ça résiste et ça empêche qu'on soit tous dans cette norme à la fois attendue et rejetée (ce qui fait que pour moi on y est tous, sans l'être).

    Je me sens graviter autour de cette volonté de normalité (je m'en éloigne et je préfère penser différemment), je me sens donc atypique et à travers ça je me sens complètement normale.
    (et je ne suis pas certaine d'être claire, je suis épuisée je veux DORMIR)

    Pour moi le terme de normalité me semble contrariant et difficile à appréhender. Entre ce qu'on croit qu'elle est (CDI, chien, etc pour reprendre les termes de François), et ce qu'elle est réellement (est-ce que c'est fonctionnaire ? Chat ? Autre ? Je n'en sais rien, c'est juste pour montrer les options possibles), la marge est trop grande, on projette. Je crois que la normalité est une projection propre à chacun, et on s'en éloigne ou on s'y pose (affaire de choix).

    Après.. il y a sans doute matière à parler d'une manière plus générale : avoir un boulot, un animal, mais je doute, pour moi cela reste propre à chacun. Je ne vois pas pourquoi la norme de la société serait d'avoir un boulot puisque c'est obligatoire pour l'argent c'est juste une norme pour pas crever de faim, c'est donc une norme pour certains sauf que si on change de société ça sera différent ailleurs (la norme sera la chasse, par ex). Donc normal par rapport à quoi, à qui ?
    C'est trop vaste. Et je n'aime pas l'idée de me comparer (et pourtant, parce que je me sens très ambivalente sur cette question, je me sens une bonne dizaine de fois par jour, atypique (et donc hors de la norme) par rapport aux personnes côtoyées sur le net et la famille (mais pas avec mes amis).

    Bref. Question trop compliquée :P la norme me pose un souci d'existence, de comparaison, et de situation (moi par rapport à).

    (Allez, j'ai eu mon Bac philo là, non ? ^^ Je vais manger du chocolat, je dirai moins de bêtises, arrête de poser des questions pareilles :P)

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    1. Je ne veux surtout pas t'empêcher de te reposer mais… pour tout la normalité n'existe pas parce qu'on n'arrive pas à la définir ?

      Et dans ta logique se serait un point que l'on sent, atteignable ou non, autour duquel on gravite selon une trajectoire plus ou moins circulaire ? Et puis on ne serait jamais où l'on est exactement par rapport à cette norme, parce qu'on n'arrive pas à la situer elle, ni à situer notre position à l'instant de l'étude… Pour toi alors il n'existe pas la normalité mais l'action de normalisation (s'approcher de la norme) et de dé-normalisation. Hum, intéressant :-)

      J'aime bien ce genre de question. Non pas pour obtenir une réponse, mais je sens qu'on en apprend tellement sur la personne qui tente de démêler ces idées sur le sujet en question.

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    2. Oui pour ton deuxième paragraphe, non pour le premier ; j'aurais plutôt pu dire : la normalité n'existe pas parce qu'elle n'est pas définissable (et non parce qu'on n'arrive pas à la définir). Mais ça serait un raccourci faux de ma pensée, je ne dis pas ça non plus (ou pas exactement, c'est juste proche de ça). Je pense qu'elle existe en chaque personne de manière personnelle, et que de fait il n'est pas possible d'en donner une définition, ou alors trop large pour qu'elle prenne sens.
      Je crois que je l'ai mieux exprimé :)
      Dans ce raisonnement là, je peux te répondre : je suis normale.

      Après.. on peut aussi le voir sous un autre angle (qui parfois me rend malheureuse et me fait sentir très décalée). Est-ce que être normal veut dire être accepté par la société ? Est-ce que la normalité doit s'établir par rapport à ce que nous renvoie la société, les gens, les réseaux, les phrases ("nan sérieux t'as pas la tv ?!", "non mais ton blog on le comprend pas, tu parles pas clair", ...) ? Si c'est le cas, je peux te répondre : je ne suis pas normale.

      La normalité, je crois que c'est une question de point de vue, individuelle (personnelle, cercle intime ou proche,..) ou sociétaire. Selon, la réponse est forcément différente.

      Donc oui, on gravite autour d'un point qui n'est pas situable puisque mouvant.

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    3. Donc la normalité existe mais on ne peut pas la décrire… alors, peut-on dans ce cas l’expliquer au minimum ?
      Je pense que François a parlé dans l’interview de tes deux propositions. Il évoquait en premier lieu comme une normalité naturelle (finalement, être un être humain et grandir sans leurre) et puis la normalité « de société ». Je suis d’accord, aucune des deux ne peut bien se décrire.

      C’est pourquoi je pense qu’il faudrait prendre la question selon un autre axe. Ne pas chercher à décrire, mais chercher à expliquer. Maria Montessori parle de la normalité dans ces livres, je n’ai pas été choquée. Pour elle, l’enfant normal est celui qui n’est pas dévié, qui grandit sans qu’on est besoin d’influer sur lui pour le changer de direction. Il y aurait donc d’après elle un axe naturel, la normalité, qu’il est envisageable de suivre. Ce n’est pas un point à atteindre, mais une direction. Cette perspective me plait bien.

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    4. Complètement d'accord. Ce qui revient (pour moi) à dire : suivre le chemin que nous ressentons être le bon :)

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    5. Alors voilà : es-tu normale finalement ? Est-ce que ça fait du bien d’être normale ?

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    6. Très normale ^^ Je suis encore sur le chemin, je tâtonne, j'avance et ça oui, ça fait du bien d'aller vers moi :)
      (mais paradoxalement, comme ce n'est pas le chemin le plus "attendu", je me sens souvent assez seule ; je continue malgré tout, parce que je sais être là où il faut pour moi)

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    7. (il me semble —je dis bien il me semble parce que je ne suis pas certaine— que le sentiment de solitude s’amenuise au fur et à mesure que l’on s’avance dans une bonne direction pour soi.)

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    8. Figure-toi, je me suis posée la question. Parce qu'il m'a semblé, à moi aussi (mais je ne suis sûre de rien, encore)

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    9. Le temps répondra à cette question pour nous :-)

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  4. Je l'aime bien cette question! Elle me remue.
    Quand j'étais petite fille, ma mére me demandait souvent "qu'est ce qui ne va pas chez toi?". Mon pére aussi d'ailleurs, mais dans mon souvenir, cela reste souvent ma mére (c'est toujours sur la mère que cela tombe de toute façon). Je n'étais pas normale: trop (pénible?). Et ce dont je me souviens, c'était de ma grande colère, ma rage: pourquoi n'étais-je pas normal? pourquoi ne pouvait-on pas me supporter?
    A mon sens, être normal n'a pas grand chose à voir avec un CDI, un chien ou une maison en lotissement, c'est une manière d'être et d'utiliser ses habilités sociales de façon à intégrer la société. On aspire tous à être considéré comme "normal" comme nous sommes des êtres sociables.

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    1. Bonjour Laetitia.
      Je pense que pour entrer dans la société, il n’existe pas qu’une seule porte. Comme le disait Dame Ambre, la normalité peut tellement changer en fonction de la sensibilité de chacun et de la société même dans laquelle on veut s’insérer. Il y a ici deux façons de voir : soit on essaie de prendre la bonne forme pour passer dans la porte qui nous parait être correcte, soit on passe quand même se disant qu’il y aura bien quelque part une porte à notre portée. Mes dernières questions existentielles m’ont peu à peu convaincue que la seconde propositions est pleinement envisageable. Quoi qu’en disent nos parents ! (parce que j’ai un papa qui a longtemps chercher à me faire passer par une porte trop étroite pour moi…) Et aussi : quelques soient nos craintes pour nos propres enfants :)

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Céline.

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