: La théorie de l'intelligence
Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

mercredi, février 17, 2016

La théorie de l'intelligence

Ma vie s'est tournée de telle façon que j'ai dû sérieusement me pencher sur la notion de l'intelligence humaine. Qu'est-ce que c'est ? En quoi interfère-t-elle avec nos sensations ? Notre personnalité ? Notre relation avec l'autre ? J'ai un peu lu, des choses auxquelles je n'adhérais vraiment pas et d'autres qui m'ont bien inspirée. J'ai discuté de cette question autour de moi. Avec délicatesse, oui, l'intelligence figurez-vous que c'est tabou. On ne veut pas qu'elle soit mesurer, expliquer, discuter… L'intelligence touche profondément les êtres, les met face à des questions qu'ils préféreraient éviter, face à des fantasmes plus ou moins inavouables. Petit à petit, je me suis formée ce que j'appelle en mon intérieur « La Théorie de l'Intelligence ».
La, parce que c'est la mienne, en moi pour moi et qu'il n'y a alors aucune raison pour que j'utilise un article indéterminé.
Théorie, parce qu'elle n'est pas validée et qu'elle ne le sera jamais. Au pire, vous ou les événements ne pourront que la réfuter.
Intelligence, parce que c'est bien là le sujet et quand on réfléchie pour soi-même il n'y a aucune raison pour qu'on tourne autour du pot.

Il me paraissait complètement vain de réfléchir à l'intelligence sans en chercher auparavant une définition. C'est sûr que ça aurait été bien pratique de remettre en question les tests de QI, les maths et le génie sans dire avant ce qu'on appelle intelligence. Ca aurait été bien pratique (et nombreux sont ceux qui ne se gênent pas en la matière) mais cela aurait été bien hypocrite pour moi-même. Ici je ne cherche pas à convaincre quiconque, je cherche à m'éclaircir le monde. Il faut donc que je sache de quoi je parle. Alors…

Alors pour moi l'intelligence est la capacité à comprendre intensément quelque chose de physique ou d'abstrait. Le terme intensément me parait ici très important : l'intelligence est capable de transcender un problème ou une réalité, de les rendre plus beaux, plus justes, plus clairs, plus complexes, plus complets… Ainsi je ne conçois pas seulement l'intelligence en fonction de sa superficie (des domaines touchés) mais également en fonction de sa profondeur. S'il fallait la mesurer, il faudrait donc calculer un volume.

Cette définition est assez pratique parce qu'elle ne me coûte aucune discrimination. Je ne parle pas ici ni de logique, ni de vocabulaire, je peux englober toutes les formes d'intelligences qu'on chercherait à qualifier : physiques, artistiques, relationnelles, de raisonnement, sensitives, mettez donc ici ce que vous voulez, ça marche.

Faisons le lien avec les neurones et l'ensemble du système nerveux maintenant. Les neurones sont des cellules un peu en étoile avec pleins de branches autour d'elles : les dendrites. Vous remarquerez mon langage imprécis, je ne veux pas ici faire un cours de science sur le sujet, je veux juste illustrer ma façon de penser. Donc, ces neurones ont également un long bras, l'axone, terminé par des petits doigts qui touchent d'autres neurones ou cellules de type différent. La zone où le neurone touche une autre cellule et où ces deux cellules communiquent est appelée synapse.
Brièvement : les neurones, avec leurs longs bras se touchent les uns les autres, se relient aux muscles, de façon à se transmettre des infos, réfléchir, enregistrer des choses apprises, faire bouger notre corps de façon précises. Nous possédons des neurones principalement dans notre cerveau et dans notre intestin.


Une grande intelligence se verra lorsqu'il existe un nombre très importants de synapses et lorsque les transmissions se font à grande vitesse : beaucoup de connexions pour un nombre de neurones donnés. La possibilité de tester plusieurs réseaux différents dans un temps court a également son importance. Expliquons-moi : vous voulez apprendre à lancer une balle de golf avec un club. Vous essayez, votre cerveau et vos muscles apprennent le mouvement. Quelqu'un ayant une forte intelligence pour ce domaine va apprendre vite, les synapses vont vite devenir fonctionnelles, il y a pleins de connexions qui vont se mettre en route, tout va aller très vite, les muscles vont être parfaitement dirigés. Grâce à ce merveilleux tas de noeuds que les neurones vont faire entre eux et avec les muscles, cette personne va rapidement savoir faire le mouvement et naturellement va savoir le transposer à d'autres coups plus ou moins difficiles. Il va gagner en précision, en talent. Il va comprendre et apprendre intensément à taper une balle de golf avec son club.

Quelqu'un qui aura une intelligence moins grande dans ce domaine, va mettre beaucoup plus de temps à apprendre le coup, parce que son cerveau va avoir plus de mal à faire les bonnes connexions. Et parfois même il va mal apprendre, par là j'entends que lorsqu'il faudra transposer ce qu'il a appris à un autre coup, ou à un autre domaine, les connexions seront faites de telle façon que la transposition sera difficile, voire impossible.

Finalement, une personne dite intelligente dans un domaine va apprendre vite, bien, de façon complète et saura réutiliser son savoir autrement sans avoir besoin de renouveler entièrement un processus d'apprentissage.

Vous me suivez ?

Peut-être l'avez-vous remarqué dans votre vie, il arrive qu'on dise de quelqu'un qu'il est intelligent, voire qu'il est plus intelligent qu'une autre personne. Honnêtement, comparé l'intelligence de deux personnes, je ne sais absolument pas faire. Je peux par contre comparer l'intelligence de deux personnes dans un domaine donné. Pour cela, je regarderai la rapidité d'apprentissage et la profondeur de la compréhension (est-ce qu'il a toujours compris si je change un peu les événements ?). C'est ce que je fais avec chacun de mes élèves, non pas pour les comparer, mais pour ajuster le cours à leur niveau. Je sais avec quelle rapidité ils apprennent, avec quelle profondeur, je sais alors comment les mener vers des problèmes plus complexes sans les mettre en situation d'échec. Quand je dis à leur niveau, je ne parle pas ici de niveau scolaire (qui est imposé par le programme de l'EN), mais bien de niveau d'intelligence. Et là je sens bien que je dis un truc un peu gênant alors je ne vais pas m'attarder.

Et alors une personne intelligente ? Je pense qu'il s'agit ici d'une personne qui naturellement a la capacité d'apprendre et de comprendre intensément, très intensément, plus intensément l'ensemble des domaines donnés que la globalité des personnes qui l'entourent.

Il y a par exemple un bon danseur. Il est bon parce qu'il s'est entrainé, qu'il a musclé son corps, qu'il s'est assoupli, qu'il a rencontré de bons professeurs, et parce qu'il est in•tel•li•gent : il a su apprendre et comprendre intensément la danse. Entre deux bons danseurs, entraînement égal, le plus intelligent dansera toujours mieux.


Puis il y a les personnes dites très intelligentes, voire plus intelligentes que tout le monde… Ces personnes là ont tout un tas de nom : HPI, surdouées, douées, zèbres, hyper efficientes, etc. Et bien ces personnes là, qui sont vraiment très très intelligentes, sont capables d'apprendre et de comprendre vraiment très intensément tout un tas de choses. Je ne parle pas de toutes les choses, mais plus que les autres, ça c'est certain.

Il existe tout un tas d'étude qui ont été faites afin de mesurer les intelligences et même de mesurer l'intelligence globale des individus oO. Si si. Je vous assure. Il a notamment été constaté que les personnes intelligentes, quelque soit leur domaine de prédilection, arrivaient en général très bien à résoudre les problèmes logiques. Ainsi, un très bon danseur parce qu'il s'entraîne beaucoup et qu'il est intelligent, saura très probablement aussi résoudre un problème de logique. C'est pourquoi la plupart des tests qui ont pour vocation la mesure de l'intelligence s'appuie sur des tests logiques. 

Evidemment, cette corrélation est statistique et ne s'applique pas à toutes les personnes intelligentes. Prenons par exemple quelqu'un qui aurait de grande capacité pour emmagasiner et analyser le monde qui l'entoure mais aucune (ou peu de…) intelligence dans le domaine de la retransmission : cette personne ne sera pas répondre à des tests, sans que cela ne baisse son score absolu d'intelligence globale. Ouh ouh, que c'est compliqué ! Et oui. Mais « La Théorie de l'Intelligence » tient toujours debout. Hé hé !

Corrélée ou pas avec la logique, il semblerait que l'intelligence a également quelque chose à voir avec nos sens. Je trouve qu'il y a une certaine logique à cela. Les sens sont ce qui relie le monde extérieur à notre corps. La peau, les yeux, les oreilles… tout ça transmet des informations au cerveau (ou ailleurs, mais enfin : à des cellules nerveuses) de façon à ce qu'il les traite de façon intelligente.

Ainsi, une personne ayant une capacité d'intelligence grande, donc une personne capable de faire de belles connexions, au bon endroit, dans un nombre conséquent, pourra traiter un grand nombre de sensations. Ce n'est pas juste que ses yeux voient mieux, ou que sa langue goute mieux, c'est également que l'ensemble de ces sensations seront magnifiquement traitées. Et le corps vivant est vraiment une machine formidable !

Pour visiter les extrêmes : on dit souvent que les personnes dites douées sont hyper-esthésiques et hyper-sensibles. « La Théorie de l'Intelligence » résout cette constatation sans problème. Puisque le traitement des sensations a directement à voir avec les stimulations neurales, une personne qui possède de très bonnes et rapides connexions, et en grand nombre, pourra facilement traiter un grand nombre de stimulus et avec une grande précision.

Et la synesthésie alors ? Je parle ici de la concomitance de plusieurs sensations ou notions. L'exemple donné traditionnellement est « voir les lettres ou les mots en couleur ». Enfin, la synesthésie s'explique facilement si l'on considère qu'il peut exister une belle quantité de connexions entre deux domaines en principe non connectés. C'est le en principe qui est important ici car j'aimerais bien voir si quelqu'un a l'audace de remettre en question la manière dont les choses se connectent dans le cerveau d'une personne. Pour ma part, je connecte toujours le poids (ou la gravité, si on est dans l'espace) avec le son, la personnalité avec une couleur, un peu comme une aura. Le cerveau fait bien ce qui lui chante, n'est-ce pas ?

Est-ce qu'être hyper-esthésique et synesthénète signifie qu'on est très intelligent ? Tout dépend ici de l'intensité avec laquelle l'intelligence se développe dans les domaines des sensations et aussi de la superficie de notre intelligence de façon globale. Disons qu'une personne téra-hysthésique me paraitra vraiment intelligente, même si elle est nulle en maths et en sport, pas à vous ?

Pour le dire autrement, l'intelligence serait comme une réserve d'encre que chacun d'entre nous possède. A nous de l'étaler comme il nous semble juste parmi toutes les choses que l'on peut apprendre et comprendre, quelles qu'elles soient. Il est vrai que certaines personnes ont une réserve d'encre plus importante, d'autres qui ont une encre qui ne s'étale pas bien sur n'importe quel papier (genre sur celui des maths… ^^) mais il est surtout vrai que tout le monde a son petit pot sur le coin du bureau, qui n'attend que d'être utilisé !


La dernière question que je me suis posée au cours de l'élaboration de ma théorie de l'intelligence, c'est l'utilité de ce drôle de truc. Mais à quoi ça sert d'être intelligent, nom de dieu ?

Il me semble que l'intelligence humaine est vraiment pratique pour appréhender correctement notre environnement. Pour comprendre les autres, pour comprendre ce qui se passe, pour analyser les événements, pour ne pas s'empoisonner en avalant n'importe quoi, pour ne pas tomber en faisant de l'escalade… Puisque d'après ma théorie, tout peut être intelligence, elle sert à à-peu-près-tout.

(En cours de science de la vie j'ai appris que le corps disposait de reflex qui n'étaient pas reliés à l'intelligence. Quand on se brûle, par exemple, c'est immédiat : la main s'écarte de la source chaude. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'intelligence ici. Bien que ce soit « intelligent » de s'en écarter. :-) Enfin, je voulais juste signaler qu'on peut trouver des exemples qui ne se rapportent pas à ma théorie, même si l'intelligence est à mon sens primordiale à la survie.)

Quand on est intelligent, parce qu'on comprend mieux et plus rapidement ce qui nous arrive, il serait logique qu'on ait une vie plus évidente, plus facile. Il se trouve que ce n'est pas forcément vrai. Dans bien des cas, l'intelligence est mal vue, mal comprise, comme bafouée. Les personnes sensibles vivent parfois mal leur sensibilité. Les personnes qui comprennent tout sont peu intégrées… Tout ceci est à mon sens lié à notre culture qui voudrait qu'on ne parle pas d'intelligence. Tout ce que je dis ici est fondé sur mes observations (hein, je n'ai rien vérifié) : on idolâtre l'intelligence mais dès qu'on en rencontre une, une belle intelligence, on voudrait qu'elle ne se voit pas trop. Pour rester sur mes exemples : aux personnes sensibles, on dira qu'elles sont trop sensibles, qu'elles ne devraient pas ainsi s'occuper de tout (mais enfin, soyons réalistes : si c'est leur cerveau qui est fait comme ça ?) et aux personnes qui comprennent tout, on leur dira de se taire un petit peu, parce que ça fait désordre (c'est malin, au lieu de les encourager à développer leur intelligence, on leur dit qu'elles n'ont pas le droit de comprendre…).

Et alors, une personne plus intelligente que les autres, pourra-t-elle aider l'humanité ? Pourra-t-elle faire remonter tout le monde à son niveau de compréhension ?

Là, je ne sais pas trop. Il y a bien des personnes intelligentes qui ont fait des découvertes et des déductions incroyables, mais la question est toujours : que sommes-nous capable de percevoir après elles ? Est-ce que lorsque quelqu'un a une vue perçante et vous dit « Il y a une outarde barbue dans le jardin de la maison, là-bas. », vous savez à quoi ressemblent ces oiseaux ?


Pour finir, je vais vous raconter une petite histoire qui m'est arrivée il n'y a pas si longtemps.
Mes parents étaient venus nous rendre visite pour quelques jours. Pour notre plus grand plaisir, ils avaient apporté avec eux des légumes et des conserves de leur jardin : confitures, tomates et… haricots verts frais fins et sans fils. Je n'aime pas les haricots verts, alors je goûte pour faire plaisir à mon papa (qui adore ça !), avec un peu de réticence, mais beaucoup de bonne volonté. Ce jour là, je n'ai pas pu l'avaler : il avait un goût de pourri.

J'ai une fine sensibilité au goût de pourri. Chez mes parents, dès qu'il y avait un aliment limite, c'est moi qui le signalais. « Ne mangez pas ça, c'est pourri. » Alors on regardait dans les assiettes, au fond, en surface, et on voyait qu'effectivement, c'était un peu moisi. (je vous rassure : ça arrivait rarement)

Mon papa se fâche un peu, dans le genre « Aller, arrête ta comédie » (genre j'ai 7 ans…) mais je suis certaine de mon goût. Ils goutent à leur tour, ils ne sentent rien. Alors ils mangent. Ils trouvent ça très bon. Vous imaginez la scène ? Vos parents manger avec délice des légumes pourris ?! Ah beurk !

J'ai failli me fâcher lorsqu'ils m'ont dit qu'ils en avaient donné à ma fille avant que je n'arrive… et puis, je me suis retenue. Après tout, ils ne pouvaient pas savoir, n'est-ce pas, que c'était pourri, puisqu'ils ne le sentaient pas.

La conclusion de cette histoire c'est que le lendemain, même s'ils avaient de nouveau laisser la fin des haricots verts au frais, ils étaient bel et bien pourris, c'était immanquable. Duvet blanc. Hummmm… Que c'est booon ! Et aussi : que personne n'est tombé malade. Ils avaient mangé des haricots pourris, mais pas pourris au point d'en être malades. C'est-y pas beau ?

Et la fois où je me suis intoxiquée avec une boisson sucrée passée de date, je n'avais rien senti…

Faut-il que je conclue mon article ? Non, je crois que j'ai bien assez parlé pour aujourd'hui. Je vous laisse avec votre propre avis sur la question.

Ne tentez pas de démonter « La Théorie de l'Intelligence » s'il vous plait : j'y tiens beaucoup. C'est ma ligne de survie et de progression en ce moment. :-)

13 commentaires:

  1. Bonjour Céline, merci pour ce bel article. J'aime bien ta théorie de l'intelligence, elle met tout le monde à égalité dans le respect des différences de chacun. Cet article est une jolie suite à l'émission d'hier soir sur Fr2 Les pouvoirs extraordinaires du corps humain. Ils démontraient, entre autre, comment le calcule est inné dès 18 mois et parlaient des 8 intelligences. Celles-ci sont utilisées comme base pédagogique pour transmettre des connaissances identiques à des enfants tous différentes les uns des autres.
    A tout bientôt, j'aime bien te lire !
    Billet d'hum'Heure

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    1. C'est drôle, je ne pensais pas qu'elle mettait tout le monde à égalité, enfin pas dans une égalité mathématique, mais plutôt qu'elle ne hiérarchise pas. C'est dans ce sens là que tu le disais ?
      Je n'ai pas vu cette émission mais une de mes élèves hier m'en a parlé. Du coup elle était très intéressée par les questions d'intelligence, de mémoire, de ce qu'on est capable de faire progresser chez soi… nous nous sommes lancées dans une discussion très intéressante :-)
      Merci d'avoir lu cet article à rallonge ! C'est un plaisir de le partager avec toi.

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  2. Et moi je retiens quoi ? La fin de l'article (évidemment). J'ai également un gout/odorat très prononcé et je "sens" quand c'est pourri, que ça a tourné. Cela perturbe toujours mon mari, qui lui ne le sent pas -_- et moi ça me perturbe parce que j'ai l'impression d'être "difficile", comme il m'a été seriné toute mon enfance. Du coup j'aime beaucoup tes mots, qui m'aident à m'apaiser sur le chose ^^

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    1. Tu retiens la fin… est-ce que ça signifie que tu as lu TOUT l'article ???

      Quand j'étais chez mes parents, ils prenaient mon goût assez au sérieux. Quand je disais "Stop, c'est pourri." ils s'arrêtaient de manger et surveillaient leurs assiettes, alors je n'ai jamais eu l'idée de ne pas faire confiance à mon goût.

      Enfin, je crois qu'il ne faut pas sans cesse remettre en question ce que nous indique notre cerveau. Si c'est un jugement, une pensée qui s'appuie sur une chose passée (donc, qui n'est plus), ou un autre truc granitique, d'accord… mais à propos de ses sensations ? Non, faut pas exagérer et faut écouter et sentir ce que l'extérieur nous dit.

      Enfin, je dis ça… moi aussi j'ai cheminé pour pouvoir dire ça ^^

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    2. Je lis toujours tout ;)
      Je ne sais pas comment tes parents ont fait pour faire automatiquement confiance. Chez moi c'était "oh arrête d'être difficile comme ça !", et donc oui je suis passée pour être la personne la plus difficile à nourrir. J'ai intégré que je ne mangeais rien (d'ailleurs, je l'ai mis en pratique à partir de 14 ans (je viens de faire un lien là, dis...), j'ai intégré que je ne pouvais pas me faire confiance mais que paradoxalement j'étais dans tous les cas incapable de manger un aliment ayant changé de goût. Ton article m'a fait prendre conscience que je m'agaçais chaque fois que mon grand me dit "c'est pas bon" ou autre... il a juste la même sensibilité que moi, et il serait temps que je l'entende (sa sensibilité, et ce qu'il dit). On ne le forçait pas, mais je m'agaçais par contre tu vois... j'ai bêtement reproduit ce que j'ai vécu, j'en suis mortifiée.

      Je suis d'accord avec toi : le mettre mot, se faire confiance.

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    3. Moi aussi je lis tout, mais en général les articles de blog ne sont pas aussi longs. Je ne dis pas qu'à ta place j'aurais été découragée, pas du tout vu que le sujet m'intéresse, je suis étonnée que ce sujet écrit de ma main intéresse tant…

      Mes parents ont fait confiance oui, parce qu'ils ont toujours eu une preuve visuelle : les petits poils sur la crème ou les pâtes qui virent au vert ^^ Pour l'exemple que je cite, la preuve est venue trop tard (disons qu'ils ne m'ont pas cru sur le coup) mais curieusement, le lendemain, personne n'était surpris de voir les haricots pourris. C'est comme si tant qu'ils ne voient pas, ce que je dis n'existe pas, mais ça ne veut pas dire que c'est faux, que c'est une bêtise, ça n'existe tout simplement pas car je suis encore en avance. Quand cela survient, enfin quand ils voient eux aussi, c'est le bon moment. Mais nous ne sommes toujours pas dans le même temps. Eux découvrent que les haricots sont pourris, moi je les avais déjà jetés en pensées parce que je savais qu'ils étaient pourris depuis une journée.

      C'est ça le décalage.

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    4. Oui je vois très bien, ça illustre en effet parfaitement ce décalage là (je veux toujours mettre deux "l" à ce mot, peut-être pour qu'il soit mieux équilibré : un insecte a besoin de ces deux ailes).

      Hier j'ai compris l'exact décalage entre ma pensée et le reste du monde et je m'y suis blessée parce que je ne vois pas comment répondre/parler autrement. L'effort serait trop épuisant, j'ai besoin d'être moi.
      Dans ma tête, ça a fait comme une roue crantée qui tourne enfin alors que jusque là je la voyais bloquée sans comprendre ce qui ne fonctionnait pas. Et ce qui m'a blessée, ce n'est pas la roue, ce n'est pas le décalage, c'est le fait de rater toutes les belles personnes que je connais parce que je n'arrive pas à m'ajuster.
      C'est terrible.
      Je ne vais pas rester blessée longtemps. Ce que je retiens c'est d'avoir enfin compris, même si je ne sais pas expliquer, et le choc que cela m'a fait.

      Voilà. Je voulais juste le partager avec toi.
      Des bisous Dame.

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    5. Je pense que tu ne mettras pas tant de temps à comprendre ensuite qu'il n'y a rien à changer, aucune volonté à avoir, rien, juste s'observer en sachant bien et tu verras… tu ne rateras plus personne. Ce n'est pas utopique du tout parce que je me trouve moi-même sur ce chemin.

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    6. Oui, je vois ce que tu veux dire je crois.
      Si j'y arrive, ça sera une joie :)

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  3. Génial, cela regroupe pleins de pensées que j'ai eues, merci d'avoir partagé ça en le couchant sur papier c'est très intéressant ! :-)

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    1. Le coucher sur le papier était très important pour moi, l'idée tournait en boucle et cherchait par tous les moyens de s'étendre… il fallait que je passe à autre chose. Bon, en vrai, je n'ai pas terminé mais j'ai déjà un gros noeuds de pensées d'évacuées ^^

      Merci de m'avoir lue Sabrina. A bientôt :-)

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  4. J'ai beaucoup aimé cet article, tu balaies toute la panoplie d'intelligences multiples et si variées. J'ai tendance à penser que certaines formes d'intelligences ne sont pas facilement "mesurables" notamment l'intelligence émotionnelle et relationnelle, pourtant ce sont presque les plus indispensables à mon sens pour vivre bien avec soi et avec les autres.

    Ton anecdote est amusante! et encore une fois elle me fait revenir à moi même, j'ai un pif assez dingue pour ce qui est des odeurs et des trucs pourris lol

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    1. Je crois que toutes les intelligences sont bonnes à développer et qu'elles sont toutes plus ou moins dépendantes les unes des autres dès qu'on cherche à les mesurer. Il n'y a qu'à voir comment les émotions jouent lors d'un test ou d'un examen !

      Alors toi aussi tu rentres dans le club des « détecteurs de trucs pourris » ? ^^ Bienvenue !!! :-)

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Céline.

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